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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 17:58
Humeurs d'automne

Mars nous avait donné un coup de barre en nous initiant à la guerre. Mars en connait un rayon en matière de guerre. Il en est Dieu. Nous avions courbé l'échine. Le virus en arrivait tout droit, de Chine. Une importation supplémentaire… Le confinement nous apprenait la haute valeur de la liberté. Une parenthèse estivale refermée et nous voici à nouveau, à la bête malfaisante, confrontés. Le virus a viré. Pas très loin. Juste, sa mâle assurance il a quitté, pour réapparaître féminisé. La Covid  automnale toujours sévit et, chaque jour, rajoute à sa moisson quelques centaines de vies. Enfants  masqués et commerces fermés, le Père Noël se trouve en grand danger. Peut-être sera-t-il limogé… A deux entraineurs agenais, c'est arrivé. L'époque ne fait plus de cadeau. Si Vaquin n'a pas trouvé le vaccin, comment  le vieillard à la hotte dénicherait-il l'antidote ?  Un ballon, des présents, des vies. Entre eux, des interrogations, des rebellions. Des corps en réanimation tressautent entre vie et trépas. Des entreprises  dépriment. Un malséant hold-up sur écran s'affiche toutefois avec cran. Heureusement, le tableau n'est pas tout noir. Chaque matin, le soleil attaque la brume pour repeindre nos campagnes. Rires et courses folles rythment les récréations dans les cours des écoles. Un golfeur américain est au fond du trou. Il semblerait même que les chercheurs trouvent. Et, la France compte un peu plus de soixante-sept millions de survivants.  Espoir, on s'accroche à toi pour nous conduire au rêve ultime…connaître 2021 !

                                                                                                          MAXDESTILLAC

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7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 08:23

Au diable la poésie, foin de l'humour. Jetons ce matin sur le papier quelques humeurs. La période que nous vivons m'aura marqué à bien des égards. Par ses dimensions d'abord. Elle est d'importance mondiale et n'a guère épargné de contrées. Il se dit et s'écrit qu'elle aurait, à défaut d'infecter,  affecté une moitié de l'humanité ! Gigantesque et tragique. Ses conséquences sanitaires dépassent toutes les prévisions. Des millions de personnes contaminées, des centaines de milliers de morts. C'est tout sauf la "grippette" annoncée par une poignée de dirigeants parmi les plus puissants du monde dont, ironie du sort, l'un d'entre eux a manqué y laissé son existence. La portée économique, et donc sociale,  va dépasser tous ce que notre monde moderne a connu. Plusieurs nations à genou et la faim qui va venir jeter dans les rues des pays les moins bien lotis, désespoir, misère et, leur fille légitime, la  violence. Notre ami Jacques, depuis la Colombie, nous a déjà alertés sur ce sujet. L'effet de surprise de populations, sous nos latitudes  baignant dans un relatif confort, rajoute à la férocité de l'attaque de cet invisible ennemi. Le monde est atterré.                                                                                                                                                            Mais, chez nous autres français, il est un phénomène qui vient m'apporter réjouissance et espoir en l'avenir. Vous avez comme moi constaté combien, une fois la notion d'argent oubliée, l'action bénévole était affaire de quelques individus naviguant majoritairement au-delà des cinquante voire soixante printemps. Il en va ainsi dans la vie de nos associations,  dans l'animation de nos bourgs et, plus généralement, dans tous les domaines de la vie publique extra-professionnelle. Mettre la main dans le cambouis est souvent incompatible avec la conduite d'une ascension professionnelle ou la construction d'une filiation. Certes. Toutefois, ceux  qui sévissaient d'ordinaire lors de l'annonce des compositions d'équipes nationales de football ou bien de rugby se sont, cette fois, déchaînés. Les bars bouclés à double tour, nos sélectionneurs de comptoir ont inondé les réseaux sociaux pour donner leur avis, avancer des solutions, conseiller, critiquer, menacer et, souvent insulter celles et ceux qui font à quelque niveau et dans n'importe quel domaine que ce soit. Les "diseurs" ont pris le pouvoir sur les "faiseurs". J'ai lu que les premiers nommés seraient 66 millions et demi en notre pays. Je sens le chiffre exagéré (sinon qui sont les seconds ?) mais ai bon espoir de me tromper. Cette pandémie mondiale m'a ouvert les yeux sur la masse cachée de compétences inexploitées dont dispose notre pays. Mes amis, me voici rassuré pour l'ancienne génération remplacer. Nous aurons des lendemains qui chantent, dès lors qu'à présent à visages démasqués (?), ces épidémiologistes, sociologues, savants, logisticiens, etc…, vont animer le monde d'après.                                                                                                                                                                           Ce soir, nous serons peut-être déconfinés… Si tel est le cas, nous allons défier le virus. Reprendre dans un environnement, une ambiance et des contraintes différentes nos activités. Et moi, cesser de vous importuner ou vous amuser, suivant les cas, avec mes billets confinés. A bientôt dans le monde nouveau. Prudence, patience. Et à très vite (peut-être à lundi !).                                                                                                                                                                                                                MAXDESTILLAC

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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 08:35

 

De mes lecteurs survivants et de certains membres de ma famille, ce texte ressurgira dans leurs mémoires. Mais, pour le bien-être et le moral malmené de mes actuels accrocs à mes mots, je refais passer un plat déjà servi en janvier 2012 : l'histoire de ce jour où un poisson rouge s'est confié à ma modeste personne. Il est depuis décédé…bien que déjà confiné.                                                                    Nous pénétrions dans le domicile ignoré d’une parenté bien connue. Une nièce girondine, au terme d’un séjour armoricain, venait de se fixer en pays marmandais. Elle avait d’un homme du crû, en Ille-et-Vilaine, jugé qu’il était beau. Et l’avait marié.  Il lui avait offert un magnifique garçon. Elle avait dû, avec son poisson rouge, accepter la cohabitation. L’animal ne paraissait point farouche.  De notre première rencontre, je perçus un œil plutôt intelligent, eu égard aux statistiques enregistrées par  l’espèce.  Trempant dans une eau commune, il ondulait avec une élégance toute relative pour qui, comme moi, a eu l’occasion d’admirer une épreuve de natation synchronisée. Pourtant la bête exerçait sur ma personne une certaine attirance. Elle avait une souplesse dans l’échine qui me rappelait la dauphine Manaudou à ses plus belles heures. Surtout, le va-et-vient incessant des barbillons  à chaque ouverture et fermeture de la bouche, soulignait la volonté d’une communication avec le prochain. Il se trouvait que la disposition des chaises nommait ma personne dans ce rôle. Si bien qu’au bout de quelques minutes, je scrutais l’écran de mon téléphone mobile pensant que le poisson, sans connaître mon numéro, faisait à l’eau !  Une connexion d’autant plus probable que son  habitat ne manquait pas d’onde.  Attention à l’opérateur toutefois, au poisson ne parler pas de Free, sinon c’est cuit, il coupe illico ! Etant chez Orange, le poisson rouge s’est laissé faire.                                                                                                                                                  Nous eûmes donc une conversation limitée mais de qualité. Il m’apprit ainsi que son maître l’avait un jour torturé, par inattention, dans l’évier en le baignant à l’eau chaude ! Le cyprinidé tomba en collapsus. Aussitôt, son maître lui appliqua la technique bien maîtrisée du bouche-à bouche. Désolé pour mes lecteurs mais ce fait d’hiver étant trop ancien, je n’ai pu me procurer la photo du sauvetage. D’après le récit de Titi, il se nomme ainsi, une paille assurait la conduite de l’oxygène salvateur entre les deux becs. J’ai eu l’avantage lors de cette communication, inédite vous en conviendrez, de collecter une autre vérité habituellement ignorée. Au fil  des déplacements, la nageoire caudale de Titi fait pression sur les cailloux du fond. Ainsi, à  force de faire des ronds dans l’eau, un beau cal s’est formé sur cette partie du corps du vertébré aquatique. Aie, mes écailles ! Pour rester dans le thon, pardon le ton, l’anecdote finale atteint le saumon, pardon le summum, de l’incroyable !  Titi me souffla du fond de ses branchies ce scoop à faire pâlir de jalousie les chefs des rédactions de Gala et de Voici réunis.                                                                     Un soir, le domicile des propriétaires du poisson vermillon reçu la visite de la police ! Les voisins avaient porté plainte pour tapage nocturne du…poisson ! « C’est vrai que je fais beaucoup de bruits en frottant mes écailles contre les fonds bocaliens » me confiait l’autre soir Titi, quelque peu penaud… L’affaire s’arrangea bien entendu  car il se trouvait que le voisin, un certain Monsieur Rouget, était muet comme une carpe ! Forcément pour râler, c’est moins pratique quand il faut écrire une tonne d’imprécations. Un accord fut trouvé. On rajouta une couche d’isolation entre les deux logements. Hé, tanche, il suffisait d’y penser !  Le questionnant enfin sur son âge, il me le livra. Je vous le livre sans être médisant, Titi a dix ans ! Un âge vénérable chez eux. Sur cette dernière confidence, je raccrochai car, lorsque l’on rend visite à la famille, on ne peut décemment  ignorer les humains qui cohabitent avec cet étrange animal.                                                                                                                                                                                                                            MAXDESTILLAC

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 09:55

Déjà le 5 mai et je ne vous ai pas encore conté mai, ce n'est pas sain. Mai peut se décliner de multiples styles. Connaissant mon égo, vous concevez tout de go que je vais vous courir sur le flageolet avec le mois car "moi" par ci et "moi" par là, pensez-vous… Gagné ! C'est par lui que l'on va débuter. Le mois de mai, cinquième de l'année, installe les belles journées. Il fait processions de manifestations, clochettes  de muguet et fureur de fleurs. C'est le beau mois où l'on imite le kangourou. Le 1er, le 8, l'Ascension sont autant d'occasions pour faire des bonds sur le calendrier grâce aux ponts. Surtout cette année ! Oh, pardon. Ce n'était pas pour me moquer. Juste, j'avais oublié que vous étiez confinés.  OK. Alors, on remet le mai au futur, c'est sur. Nougaro, penché sur la Seine, a mis le Paris de 68 en scène avec "Paris Mai". "Mais, Mais, Mais Paris" renait quatre décennies après, avec la lettre "s", qui du mois, transformé en mais fait la condition. Abd Al Malik rend hommage à l'initial rappeur et créateur de "Nougayork". On glisse des sommets aux tréfonds de la chanson si vous le permettez. Henri Salvador, a aussi chanté "Mais non mais non".  Mais si ! Il n'en est, heureusement pour sa réputation, pas le parolier ! Mais : le conditionnel affublé d'un tréma, nous transporte en campagne. Ce signe diacritique en fait une céréale. Le maïs, sous le tréma a germé sans trop se marrer. "Maïs outai ?" chanterait…Stromaé ! Restons en chanson et à la campagne avec "Mylène-mi-coton" Farmer qui, elle, a beaucoup hésité en chantant "Oui mais non". Puisque de ruralité j'ai abordé, retournons à mes vertes années. Il était un grand bac en bois aux usages, certes divers, mais surtout destiné à "racler ", chaque février, feu (tout chaud) le cochon. On le nommait…mée ou bien peut-être maie… Mon ignorance s'explique par le fait que jamais nul ne l'écrivait. Sans doute, l'origine faut-il chercher dans la définition de la partie basse d'un pressoir recueillant le divin jus, futur vin, dont l'usage fut détourné. Ou bien dans la définition de ce rural pétrin où l'on fabriquait le pain et qui, en de lointaines origines, s'écrivit mait ! Mais "a" et "i" suffit ! Il ne faut point pousser mémé dans les orties. Revenons à orthographier maie…mée ! Le terme nous emmène en voyage dans plusieurs communes de France de Mayenne en Alpes de Haute Provence, avec une halte dans la Sarthe, une pause en Eure-et-Loir, en caressant Melun et filant plein sud sur les Landes. Fatigués de ce long voyage ? Une pause repas ? Non ? Vous voici victimes d'une indigestion de mets ? Fin du repas. Le dessert, je vous le mets là.                                                                                                                                                                                                   MAXDESTILLAC

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4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 08:20

 

Vendredi après-midi, avec ma chérie, esquivant  les giboulées de pluie, nous rentrions du marché. Bien sur, l'aller aussi bien que le retour s'effectuait pédibus, sans autre crainte du virus. Le 1er mai, m'interrogez-vous ? Assurément ! C'est le premier jour du mois, sans espérer le 15, que je m'y mets, comme disait Marceau. Les dos chargés comme des bourricots, sur les pointes de nos sabots, nous baissions les naseaux. Nous voici prêts à enjamber l'autoroute désertée. Soudain, stupéfaction ! Je n'ai pourtant encore abusé de nulle potion. Bien que très éloignés de Lourdes, voici une soudaine apparition. Un pelage roux, le 1er mai, sous nos yeux ébahis, défile. Mieux, j'ôte le dé car il file. Sorti de nulle part, nous lui abandonnons le trottoir. Prestement, il se l'adjuge et aussi impoliment, sans moindre civilité, oblique à sa droite et s'enfuit. Trop tard, l'effronté est repéré et par nous identifié : il s'agit bel et bien de Faneuil, l'écureuil. Il vient de quitter, juste avant le péage, l'autoroute, pour éviter la banqueroute. Il ne lui restait plus guère de noisettes. Un droit de péage plus loin et c'était la disette. Le voici qui se met en cap de nous narguer, nous autres, vieux et chargés comme mulets. Lestement, il grimpe les troncs en nous adressant le reproche d'être poltrons. Nous te demandons pardon  mais ces jeux ne sont plus raisonnables à nos âges. Faneuil, de sa farce, semble s'amuser avant de disparaître dans les feuillages en quête d'un noisetier. Il lui faudra attendre septembre pour apercevoir quelconque brune coque. On s'est bien gardé de lui en parler pour ne pas le décourager. La rencontre magique n'a que trop peu durée pour nos yeux émerveillés. Il m'a plu de vous la partager.                                                                                                                                                                                                                                     MAXDESTILLAC

 

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30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 08:18

 

Hier matin, je faisais long chemin. Bonheur m'emplissait d'avoir joint plaisir et légalité. Enfin, je l'ai pensé. Un établissement à l'activité autorisée accueillait ma voiture, légèrement souffrante d'une vénielle usure. Rien à comparer avec l'humain virus. Juste un mal de pacotille. Je me voyais bien obligé, de regagner prestement, sans moyen motorisé, ma base de confinement. C'est donc pédibus que j'exposais à la douceur matinale mes sinus. Echappant aux mesures de contrainte du déplacement bref, hors la frontière du mille mètres, sans réprimande du chronomètre, j'avais accès au statut de poète. Je lambinais à satiété, sur routes de campagne et chemins de traverse, m'esquivant joliment de l'exposition aux moteurs  à explosions. Des fleurs sauvages sur les bas-côtés balisaient mon itinéraire. Je ne pouvais m'égarer. En plein vol ou dans les branchages posés, nombre de volatiles piaillaient à qui mieux-mieux comme si leurs chants se faisaient autant d'encouragements à mon cheminement. Mon esprit vagabondait d'un sujet l'autre, s'égarant dès le début de chaque raisonnement sans donner temps à nul développement. C'est là le bonheur de l'ambulant qui erre à travers champs. Je songeais aux longs cheminements d'après le déconfinement. Cette bande de bitume, joliment enserrée, étroitement surveillée par  d'exubérantes touffes d'herbes, n'en menait pas large. Et si j'avais eu en main, une plume et un parchemin, j'aurais volontiers cueilli les ambitions de revanche de Dame Nature. A présent, l'écran ne sert pas le talent aussi malin que l'eut fait une bande de velin. Et le clavier est bien  éloigné de me servir comme l'encrier. Las, les temps ont changé et la poésie en a pâti. Mais personne ne peut, un rêve de chemin, venir entraver. Sans plume, ni encrier pour noircir un parchemin destiné à dépeindre fleurs, animaux et jardins. Sinon demain, sera après-demain. Mais sera !                                                                                                                                                                                                              MAXDESTILLAC

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 07:44

 

Ombres et lumières eut été davantage poétique, plus esthétique,  voire littéraire peut-être. Certes. Mais ces deux éléments, très interdépendants, ont déjà été agencés dans cet ordre. Je m'applique à me distinguer et renie le copié-collé. Eviter de plagier. Interdit de réutiliser. Défense de dupliquer. Pour ne pas faire d'ombre au film d'Olivier Nolin, j'ai préféré mettre en lumière le rang inverse de ces deux termes. Mais, pourquoi donc aborder cette matière ? Dame! C'est que les contrastes m'ont toujours fait enthousiaste ! Et, le sujet peut, sans être aux cinéastes réservé, à l'infini être discuté, tant il est vaste. Cinéaste, j'ai écris ? Justement, il est étonnant que ce soient les Frères Lumière qui, dans les salles obscures ont, par l'invention du cinéma, précipité des générations. Tout aussi surprenant, l'ibère chante tout l'été le soleil, et se fait nommer…Hombre ! Mais, ce sujet m'a été révélé par ces jours derniers. Le ciel a projeté toutes les nuances de sa palette entre l'éclatant jaune du soleil et le noir intense de l'orage. Hésitations, inconstance, ambiguïté, incertitude. La logique céleste commanderait que l'ombre du ciel se projette sur les décisions terrestres : c'est fait. Notre planétaire sujet  d'aujourd'hui a jeté une immense toile sombre faisant ombre  sur nos vies. De nos soleils allumant des incendies d'envies, il a terni le jaune vif.  Il a placé en veilleuse nos aventures, nos souhaits et nos folies. Mais, demain reviendra. Le soleil, à nouveau, brillera. Il en a toujours été ainsi. Entre lumières et ombres, les jours ont toujours succédé aux nuits. Les joies aux peines aussi. Les traités de paix ont inlassablement mis un terme aux déclarations de guerre. L'amour est si puissant qu'il éteint la haine. Demain, perpétuellement, remplace aujourd'hui. Demain, l'ombre finira en décombres. Demain, le soleil luira sans encombre. Juste une interrogation : demain est loin ? Juste au bout de la nuit lorsque l'ombre fuit et que la lumière point.                                                                                                                                               MAXDESTILLAC

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 08:24
COURSES : D'ANGOISSES ET DE RÊVES !

Le confinement engendre un bouleversement de nos mœurs. Bouleversement est peu dire. Oui, vous avez raison ! C'est faux, il s'agit d'un séisme, que dis-je, d'une révolution ! On s'infiltre dans les magasins en catimini, avec une autorisation. Les mains plongées dans le flacon de gel, lèvres et naseaux enfermés comme fauves au zoo. "Pardon, madame, vous pouvez vous écarter de ma fragile personne ? ". "Vous n'avez plus de macaronis aujourd'hui?, Je reviendrais demain après la pluie ". Aller au ravitaillement devient aventure. Dès la caisse passée, on se réfugie vite dans sa voiture. "Ouf, je suis parvenu à me procurer du Roquefort qui sent fort et je ne suis toujours pas mort". C'est ainsi que se déroulent ce que nous avons pris pour coutume de nommer les courses. Aussi curieux fut-il dans le monde d'hier, ce terme prend soudain tout son sens dans celui d'aujourd'hui et, éventuellement, dans celui de demain…! On se presse pour y aller. On court d'un rayon à l'autre.  On atteint la caisse essoufflé. Le masque se voit accusé par les lunettes embuées.  Le cœur s'est affolé du stress de tant de chalands croisés. Le tapis roulant devient ligne de délivrance et la caissière,  juge aux arrivées. L'addition remplace le chrono et les minutes s'effacent derrière les euros. Aussitôt les denrées enserrées dans le frigo, le confiné enfile le maillot. De consommateur apeuré, il mute en coureur à grandes foulées. C'est qu'il faut, en soixante minutes maxi, exfiltrer l'angoisse accumulée chez Aldi, mais aussi durant les JT du soir et du midi ! Des allers retours sur le balcon jusqu'à en couvrir la distance du marathon! Des indigestions de bitume en fantasmant d'une plage estivale,  caresser des vagues, l'écume. Coureur, il n'est pas encore l'heure du bonheur. L'amertume s'envolera à la brune, lorsque le sommeil, du lever de lune au réveil, t'entraînera dans des rêves de chemins, des illusions de déserts où, sans borne, les grands espaces, tu pourras dévorer. Définitives chimères ou bien futures réalités ? Courses de liberté, pas de supermarché…                                                                                                                                                                                      MAXDESTILLAC

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 07:55

 

En ces temps où l'on nous cause déconfinement, j'entends parler d'âge. Jeunes contagieux ou vieux précieux, pour qui l'isolement est-il le plus judicieux ? A moins qu'à vos yeux, ce ne soient ceux du milieu ? Car l'âge, honni par Saint Maclou, est jovialement célébré une fois l'an par chacun de nous. Mais l'âge, me direz-vous, ne fait pas tout! J'ai connu de fringants lapins de quatre-vingts  unités mais aussi côtoyé  des traîne-patins qui n'en comptaient point moitié ! L'âge se compte en printemps et s'affiche donc souriant. L'enfant en recherche la quantité. Celui de l'adolescent, par le nombre de boutons, est quantifié. Les hommes sont d'âge tendre ou bien d'âge mûr. Chez ces dames, plus les anniversaires défilent, plus elles le taisent. Parfois de la soustraction, elles abusent. Le définir, pour elles, s'avère sévère mais le mâle curieux persévère pour percer le mur de verre. S'il réussit, alors la dame palie, rosie ou devient cramoisie selon le degré de tragédie de la vérité étalée. De la naissance au décès, sa progression est qualifiée, car l'âge, des mots quêtent,  pour qu'à l'INSEE, l'on puisse mener moultes  enquêtes. Ici, je vous énumère le produit de ma quête. Fœtus, nouveau-né, premier âge, bébé, maternelle, poussin, enfant, élémentaire, scolaire, benjamin, étudiant, minime, adolescent, cadet, mineur, junior, adulescent (la poubelle, ce matin ?), jeune, actif, trentenaire, quadra, mûr, quinqua, sénior, troisième âge, sexagénaire, retraité,  septuagénaire, vieux, quatrième âge, octo puis nonagénaire et enfin centenaire…et après ? Et bien après, il m'a été soufflé l'adjectif  "oubliée" par une…rescapée. Ce qui m'étonne, c'est que l'on ne parle jamais d'automne.  Jusqu'au bout de l'existence, quelque soit la saison de naissance, il est éternellement apprécié en printemps ! Las, il me semble qu'aux mêmes aléas que le feuillage,  soit soumis l'âge! Du bourgeon à la chute, le défilé des saisons  ne se discute. Bye, bye, joli printemps ! De ton nom, depuis temps long, je n'ai plus image ni  son. Aujourd'hui, tonne l'automne et, à mon âge, j'apprécie les beaux tons de ton feuillage.                                                                                                                                                                                                                                             MAXDESTILLAC                                 

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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 08:46

 

Le monde connaît une grave avarie. Comme par magie, de mars un mardi, dans notre pays toute activité s'est tarie. Chaque lune pâlie, c'est l'avion de Paris qui nous ôtait du lit. Depuis, l'avion a temporairement fui. Autrui nous dit que la ligne a péri. Mais il est sur l'avenir,  tant de paris que je me méfie. Demain demeure incertain. Le monde nous propose un beau charivari. Cela est avéré. De ma vie, je n'ai connu pis. Sans nul bruit, sans aucune trace qui tâche l'azur de l'immense toile de soie. Et, que pensez-vous que soudain l'on voit ? Je vous ai déjà conté (30 mars) le comblement du silence par le pépiement des volatiles. La vérité pour l'ouïe vaut pour la rétine aussi. Depuis l'évasion des avions, les oiseaux ont pris le contrôle des cieux. C'est mieux, parbleu ! Minuscules piafs, pigeons gros comme dindons, pies scélérates ou encore merles aux nuances gris-noirâtres, chacun à son altitude prend ses habitudes. Le rouge-queue joue à cache-cache dans le taillis lorsqu'il aperçoit de la chatte le pelage. Le moineau, négligeant le seau, dans la flaque boit l'eau. Les pies, sur les cimes,  aspirent à asseoir leur suprématie sans aucune diplomatie. Je lis dans un écrit qu'elles seraient capables d'empathie !  Mon espèce préférée reste le merle. Il me semble ami tant il recherche ma compagnie. A proximité il vient sans crainte jouer. La cerise ne revêt encore nul intérêt. Lorsque, de rouge sucré, elle se sera apprêtée, mon jugement sera peut-être moins arrêté ! Derrière ma bêche, il vient à la pêche avant que la terre ne se dessèche. Le ver en fait les frais. Sur le lampadaire, il se perche et surveille l'aire aéroportuaire, aussi assuré que moi sur mon tabouret. Et puis, revient persiffler pour m'assurer de son soutien lorsqu'il entend mon âme désolée. Le mari parti, la femme s'écriait : ciel, mon mari ! L'avion enfui, laissant l'espace désolé, l'oiseau évite qu'au-dessus de mon chef, j'entrevois, depuis ce funeste mardi, mon ciel marri !                                                                                                                                                                                             MAXDESTILLAC

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